Les surprises de la vie...
23 Décembre 2014
En fin d'année, j'ai offert à mes élèves un récit de Noël tiré de Mon père - Contes des jours ordinaires d'Aline Giono.
J'avais dans l'idée, avec un passage de ce texte, de réaliser une jolie carte.
Les enfants ont eu une lecture très attentive, la magie était présente dans chaque phrase, les rêves étaient en ébullition.Nous nous sommes amusés des taquineries entre Aline et sa sœur Sylvie qu'elle nommait Gracieuse...
La cheminée disparait derrière les paquets et les boîtes de toutes sortes. Nos chaussures sont quelque part sous cette avalanche. Gracieuse s'élance vers l'endroit où elle juge que doivent se trouver les siennes et commence à faire un vrai massacre de ficelles, de rubans arrachés et de papiers déchirés. Quand je pense que ce garçon manqué qui use ses vêtements en un rien de temps, a demandé un manteau de fourrure, je frémis. Le Père Noël aura peut-être assez raisonnable pour ne pas le lui apporter...
Nous avons discuté de l'enfance, de Noël... Mais pour chacun, Aline, Sylvie et Jean n'étaient que des êtres de papier. Nous étions tellement bien en leur compagnie qu'une idée folle m'est passée par la tête. Je leur ai expliqué le livre, la famille Giono et je leur ai dit que désormais Sylvie était devenue une dame, j'ai montré une photo récente sur le TBI et j'ai annoncé " Envoyons-lui une carte avec le texte de sa sœur, et pour ceux qui veulent, faites des dessins et écrivez lui un mot, ce n'est pas tous les jours qu'on peut écrire au personnage d'un livre" .
Les enfants étaient fascinés, certains étaient septiques se demandant si je ne me moquais pas d'eux (quelques uns s'interrogent encore) , ils se demandaient comment j'aurais son adresse etc... Voulant jouer la magie jusqu'au bout, je leur ai répondu que lorsqu'on est princesse Dézécolles, on est aussi un peu fée ( Un métier que j'aimerais exercer de plus en plus).
Tous mes élèves sont repartis avec un bout de rêve.En écrivant à un personnage de conte et sachant qu'ils seront lus, ils sont entrés dans le domaine de l'imaginaire. Quant à Sylvie chutttttttttttttttttttttttttt.